Dans l’atelier d’Hugo Ruyant

« Je vois, avec ce sujet, un contexte pour peindre que je trouve excitant. Je crois aussi que, quelque part, cette image pourra rappeler d’autres peintures de l’histoire de l’Art, notamment certaines de Francis Bacon. En tant que passionné, tisser des liens dans le travail avec les autres artistes me conforte et me motive. La peinture, c’est souvent : ouvrir des fenêtres, faire surgir une figure, creuser une profondeur (émotionnelle) avec la couleur. Il y a dans ces peintures une construction classique, voire « méta » du tableau ; un face-à-face très frontal entre le spectateur et la scène que l’on découvre. Avec un twist humoristique, de l’ordre du gag de bande dessinée. »

« Au fond de l’ascenseur, sous les glacis de couleurs, il y a un miroir où un autre personnage se reflète. On retrouve ces allers-retours de regards dans de nombreuses peintures flamandes du XVe siècle. Je crois que j’aime ce jeu d’écrans fixes qui impulse un potentiel récit – à la manière d’un duel de western. »

« Je pressens, en choisissant ce sujet dans mon carnet, qu’il me permettra de manipuler une culture classique, avec une autre, que l’on dit plus populaire ; et que je cherche un espace artistique entre les deux. Avec la peinture, les images que j’ai en tête – mes dessins – se complexifient, elles se chargent et m’entraînent vers des objets très sentimentaux. »

« Je vois dans cette scène que je répète d’un tableau à l’autre, la peinture d’un moment très court. Une fraction de seconde où l’on voit quelqu’un hésiter : un temps suspendu, une seconde de récit où tout va basculer. »

Retrouver le travail d’Hugo Ruyant sur son Instagram, à la Double V Galerie à Marseille, 
le 7 Mars 2025 à objets+paysages à Arles 
et le 5 Juin 2025 à la galerie Michel Rein à Bruxelles.